
Le préfet de police de Paris Laurent Nunez (G) et le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'adressent à la presse après avoir rencontré des policiers à la Porte d'Orléans à Paris le 18 septembre 2025 ( AFP / Ludovic MARIN )
Une tentative de sabotage sur le réseau d'eau en Martinique a été déjouée et "des points de blocage débloqués" en région parisienne, a annoncé jeudi Bruno Retailleau, promettant d'être "intraitable" en cas de débordements lors de la journée de grève du 18 septembre.
En Martinique, "il y a eu une tentative de sabotage sur un réseau d'eau, il y a une vanne qui était fermée", a expliqué le ministre démissionnaire de l'Intérieur à la presse lors d'un déplacement porte d'Orléans.
Selon une source au sein de la gendarmerie, à la Trinité (Martinique), une vanne d'eau a été volontairement fermée sur le site "Directoire", destiné à l'acheminement de l'eau dans le Sud du département, impactant 150.000 personnes. L'accès a depuis été rétabli.
Une seconde manoeuvre malveillante a également été signalée sur le même site, impliquant la mise à l'arrêt de l'installation d'eau brute alimentant une usine de potabilisation.
"On a eu des tentatives de blocages sur Paris. Autour de Paris, c'est des dépôts de bus à Aubervilliers, par exemple, à Saint-Denis. On a déjà débloqué un certain nombre de blocages. D'autres tentatives sont en cours, elles subiront le même sort: nous débloquerons les dépôts partout en France", a également assuré Bruno Retailleau.
Entre 5 et 8.000 "individus dangereux" "venus mettre le désordre" sont attendus lors de cette journée de mobilisation à travers la France, où jusqu'à 900.000 personnes pourraient descendre dans la rue, une première depuis le mouvement contre les retraites de 2023, qui avait régulièrement réuni un million de manifestants.
"La consigne est très très claire: dès qu'il y a le moindre dérapage, il faut que les forces de l'ordre aillent au contact pour interpeller, pour remettre les individus à la justice. La consigne, elle est simple. C'est de ne supporter aucun blocage quand il y a blocage, c'est de ne supporter aucun blocage. Quand il y a blocage, on débloque", a poursuivi le ministre de l'Intérieur. "Nous serons intraitables."
Environ 80.000 policiers et gendarmes sont mobilisés sur l'ensemble du territoire, appuyés par vingt-six Centaures (dont huit à Paris), les véhicules blindés de la gendarmerie, et dix engins lanceurs d'eau (deux à Paris).
Les points d'attention pour les forces de l'ordre restent, comme lors du mouvement "Bloquons Tout" du 10 septembre, les villes de Rennes, Nantes, Toulouse, Dijon, Lyon, Montpellier ou encore Bordeaux.
Les organisations syndicales appellent à faire grève et à manifester pour contester des mesures budgétaires qualifiées de "brutales" annoncées cet été et que le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu n'a pour l'heure pas écartées.
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